Cent cinquante euros avec sursis pour l'entarteur de Ségolène Royal
BORDEAUX (AP) - Jonathan Joly, cet étudiant de 22 ans qui avait entarté Ségolène Royal le 16 juin, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de La Rochelle (Charente-Maritime) à 150 euros d'amende avec sursis, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Yves Duson. La condamnation ne sera pas portée à son casier judiciaire.
Le procureur Philippe Darphin avait requis 105 heures de travaux d'intérêt général et 60 jours-amende.
"Les juges ont pris cette décision bienveillante parce qu'ils ont compris qu'il n'avait pas l'intention de blesser, et qu'il s'agit d'un primo-délinquant. D'une certaine façon, il a atteint son but puisque Ségolène Royal lui propose de travailler auprès d'élus. D'inaccessible, elle est devenue accessible", a commenté l'avocat en précisant que le jeune homme est déjà salarié à temps partiel de la municipalité de La Rochelle et qu'il travaille dans une association durant l'été.
Le 16 juin, Jonathan Joly avait jeté un fraisier au visage de la présidente de la région Poitou-Charentes, touchant également le maire de La Rochelle, Maxime Bono. Tous deux avaient porté plainte contre le jeune homme.
Ségolène Royal avait précisé mercredi dans un communiqué que sa plainte avait "une visée éducative", mais qu'elle ne se portait pas partie civile. Elle se disait aussi prête à retirer sa plainte si "la personne s'engage à ne plus agresser qui que ce soit et à s'excuser à l'audience". Et de souhaiter "que ce jeune adulte prenne conscience de la gravité de ses actes répétés et de la nécessité de s'intégrer positivement dans la vie en cessant toute forme de violence".
Par ailleurs, a-t-elle ajouté, la région Poitou-Charentes "lui propose un emploi rémunéré pour qu'il se rende compte du travail important que réalisent les élus et les services publics". Selon Me Duson, Jonathan Joly "n'a rien contre cette proposition".