Quand tu lèves la main sur elle, tu y vois un fait d'armes
Sans vergogne, tu le racontes aux collègues
Puis la vapeur descend, semi regrets, c'est deja trop tard
Les mots n'y feront rien, ils ne masqueront pas les cocards
La couleur sombre du whisky teintée par une larme de coca
Le SAMU sur la rocade
Elle te quitte K.O. sur une civière
Tes gosses en pyjama sont Terrorisés, imbibés d'images, déjà formatés à reproduire adultes ces actes
Son corps est jauni par tes coups précédents
Son souffle écarte les derniers moments de vie d'un couple cédant
Mais il n'y'a que dans la morphine à l'hopital qu'elle s'évade
La solitude l'aide mais à part ses mômes, son existence est fade
Toute jeune, elle croyait au prince et ses fables
Elle t'a aimé comme jamais tu ne le fus avant.
Quand les cris partent sa gorge s'écrase c'est navrant
Choqués les voisins veulent te tuer à tous les étages
Les objets éclatés attestent de la rage, la tempête a chassé l'orage
Et tes 3 bouts de chous, otages de ce mariage, assis sur les marches
Le bonheur prisonnier dans un espace, entre bris et marques
Les cris d'amours s'effacent, viennent les coups de pieds portés jusqu'au sang
Ces insultes sont une juste offense surtout après deux coups de poings dans la rate
Egoïste, ta vie finalement on s'en tape si tu la rates
Elle partira un jour par la grande porte ou à l'arrache
Quand toi tu pleurera au maton que dans la cour on te tabasse
Tu es là comme un con, debout quand l'ambulance se pointe
Tu as les genoux qui claquent, tu pries mentalement les mains discrètement jointes
Ton front suinte mais pas de courag tu sens les regard emplis de reproches sur ton visage
La honte danse se partageant le terrain avec le gyrophare des urgences
Puis vient le temps des cent pas en salle d'attente craignant d'entendre
ceux de tes gosses qui ne te souriront plus, ce soir ils ont quitté l'âge tendre
Ils savent que ce n'est pas un coin de porte, ce sont les coups qu' tu lui portes
Qui marquent son coeur et sa face, leur haine sera tenace
L'amour se glace laissant des traces que rien n'effacera
Et toi tu rougis de déshonneur devant le bleu de ses bras
Le bleu de ses yeux te demandant pourquoi un homme se met à boire se retrouvant perdu dans le noir
La seule à le rassurer, lui sert en même temps d'exécutoire
Si c'est ce que tu voulais maintenant tu l'as, tu seras seul avec ton verre
Et tes enfants grandiront loin de toi, seuls avec leur Mère
T'as tout foutu en l'air, mais t'es encore trop saoul pour le voir
L'espoir reviendra pas, il n'y a que toi qui es assez fou pour encore y croire
Le couloir s'est rempli de proches, sa famille ne te regarde même pas
A part son frère plein de haine, cette fois je ne pense pas que tu t'en sortiras
Blâme pas ta vie où le stress croissant
On dit que la vie est un jeu sur un coup de trop tu perds femme et enfants
Tel est le prix du sang, sèche tes larmes il fallait y penser avant
Son amour se meurt lentement car il est trahi trop souvent